IRIS – Les syndicats nuisent-ils au Québec?

Nous avons publié mardi une brochure sur les syndicats, visant à déconstruire en dix questions certains mythes véhiculés par la droite anti-syndicale au Québec. Tous les prochains mercredis du mois d’octobre, nous publierons sur le blogue du Journal un billet, reprenant les principaux thèmes de la brochure. Voici donc le premier billet d’une série de quatre.

La plus forte présence syndicale au Québec qu’ailleurs au Canada fait beaucoup parler. Pour plusieurs, les syndicats en mènent trop large et sont trop puissants. Avec un taux de syndicalisation à 39,9 % en 2012, le Québec fait figure d’exception avec une avance de 8 % sur le reste du Canada.

Ce simple fait suffit à déchaîner les passions. Les préjugés anti-syndicaux sont nombreux (comme ici et ici). Les syndicats seraient inefficaces, nuiraient à l’économie, freineraient la création de richesse en plus de protéger les pommes pourries qui profitent du système. Pourtant, bien peu de données tendent à confirmer ce genre d’affirmation. Évaluons certaines des lignes d’attaque des adversaires des syndicats pour y voir plus clair.

Les syndicats et la productivité

Est-ce que le plus haut taux de syndicalisation nuit à la productivité au Québec? En comparant le Québec à l’Ontario et au reste du Canada, il n’est pas possible de constater un écart important à ce niveau. Les résultats sont clairs: à structure industrielle égale, le niveau de PIB attribué à chaque heure travaillée au Québec est aujourd’hui identique à celui de l’Ontario. C’est donc dire que les travailleuses et travailleurs du Québec sont aussi productifs que ceux et celles de la province voisine, et ce, même si le Québec compte un taux de syndicalisation plus élevé.

Non seulement le niveau québécois de productivité est aujourd’hui équivalent à celui de l’Ontario, mais la productivité du travail augmente plus rapidement au Québec qu’ailleurs au Canada. Il faut donc retenir que le «retard» de productivité du Québec en regard du reste du Canada est en baisse, ce qui disqualifie d’emblée ce reproche fait par certains aux syndicats.

Les syndicats, le Québec et l’investissement privé

En plus de nuire à la productivité, les syndicats seraient responsables d’un manque à gagner en termes d’investissements privés. Cette allégation repose sur une logique simpliste. Les syndicats imposant des limites au marché du travail, les investisseurs hésiteraient avant de placer des capitaux dans une entreprise syndiquée, de peur de se retrouver aux prises avec une main-d’œuvre pas assez «flexible» pour maintenir un taux de profit «acceptable».

Si ce facteur était si déterminant, nous devrions constater un rapport entre les variations du taux de syndicalisation et du taux d’investissement, au Canada tout comme au Québec. Par exemple, il devrait être possible de constater qu’une baisse de la présence syndicale s’accompagne d’une hausse des investissements. De plus, le Québec devrait obtenir de moins bons résultats au chapitre des sommes investies que les autres provinces canadiennes.

Or, les faits ne confirment pas ces allégations. Le «retard» du Québec par rapport au Canada en ce qui a trait au niveau des investissements privés s’est réduit de 21 % au cours des 30 dernières années. Le maintien d’un important contingent de travailleuses et de travailleurs syndiqués n’a donc pas eu comme effet de désavantager le Québec ou, à tout le moins, n’a pas empêché de réduire l’écart nous séparant du reste du Canada (ni de devancer l’Ontario à ce chapitre d’ailleurs).

La syndicalisation n’a pas d’impact sur la croissance économique?

Existe-t-il un lien entre le niveau de couverture syndicale et la croissance économique? Une étude réalisée il y a quelques années par la Banque mondiale peut apporter quelques éléments de réponse. Cette organisation s’est intéressée à 17 pays qui ont procédé à des réformes de leur marché du travail en vue de promouvoir la liberté d’association et le droit de négociation collective de contrats de travail.

Ce que nous montre cette étude, c’est que contrairement aux prétentions des principaux détracteurs du syndicalisme, l’élargissement des droits syndicaux n’a pas nui à la croissance économique dans les pays concernés. Si les résultats ne sont pas suffisamment clairs pour en tirer une conclusion irrévocable, ils devraient à tout le moins appeler à la prudence les plus farouches détracteurs du syndicalisme.

Il convient ainsi de remettre les pendules à l’heure. S’il n’est pas possible, à l’aide de ces données, de juger qu’un haut taux de syndicalisation aide la croissance économique, il est tout aussi impossible d’affirmer l’inverse, comme le notent justement les auteurs de l’étude de la Banque mondiale:

«[Il] y a une très faible corrélation, et peut-être même aucune corrélation, entre le taux de syndicalisation et les indicateurs de performance économique comme le taux de chômage, l’inflation, le taux d’emploi, la croissance du taux réel de rémunération, l’offre de travail, la vitesse d’ajustement aux chocs salariaux, la flexibilité des salaires réels, et la productivité de la main-d’œuvre […].»

7 oct. 2014 – par Philippe Hurteau

 

New Union Office!

As of January, 2015, our lodge has a new home!  We are now located at 2575 32nd avenue in Lachine, H8T 3G9.  There are several maps posted to make your way from RRC or Siemens, by foot or by car.  Most of our General Meetings will be held here, along with most votes and Special Meetings.  Located 450 m from RRC/Siemens by foot along Cote-de-liesse, attending union meetings has never been easier!

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Entry door – outside

 

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Entry door – inside

 

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Main room

 

District 11 Lodges come together in support of the Old Brewery Mission

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Volunteers from IAMAW Local Lodges 2468 and 869 in front of the Old Brewery Mission

On Friday, March 13th, members of several IAMAW local lodges gathered together at the Old Brewery Mission in order to show support for this Montreal Institution.  Members received a guided tour of the facility which included how the facility operated, the amount of people who used the facility, the rules and other information.

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The less privileged of Montreal begin to gather for their late afternoon meal.

Following the tour, it was time to get to work: lodge members donned their aprons and began setting up the tables: this included napkins, cutlery, bread, coffee and two Oreo cookies.  Everything regarding the service is about efficiency: chains of volunteers link the kitchen counter where the meals are issued to the farthest tables.  The coffee was premixed with milk, and as each recipient finished their meal, their tray was picked up and the area was cleaned for the next wave of hungry diners.

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The IAMAW District 11 team of volunteers at the Old Brewery Mission dining area.

Teamwork is essential in order to serve up to several hundred less fortunate people who may be homeless, poor and perhaps on welfare.  There was no need for any special “programs” involving catch phrases, meetings and discussions.  This system obviously evolved through trial and error, and is easily learned by all new volunteers.

During the period between  16:00 to 18:00, we served approximately 200 people.  As they made their way into the dining area, one could not help but wonder how these less fortunate people reached their current situation.  Speaking to a long-time volunteer, I was told that the range of circumstances was very broad: some had university educations and once held government jobs, others lost their wives/husbands and/or children, still others had substance issues.  Looking at their faces as they shuffled by, it was apparent that misfortune can happen to anyone.

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In stark contrast to the reality of the less fortunate, nearby construction of multi-million dollar buildings continues.

The latest official census on homeless people was done in 1998; the amount of homeless in Montreal at that point was a staggering 20 to 30 000.  A more recent census was conducted in March of this year, but the numbers are not yet in.

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Nearby buildings on Clark street.

The Old Brewery Mission and the IAMAW have a very interesting shared historical fact: both organisations turn 125 years old this year!  As a gesture of gratitude for the tireless work performed by this organisation, the IAMAW District 11 presented a cheque of $1 500 to the Old Brewery Mission.  I hope to continue our relationship with this iconic Montreal institution for as long as they need volunteers.  The obvious hope is that this will not be a long-term relationship, but today’s reality almost certainly indicates otherwise…

 

Equité salariale

GROUPE DE TRAVAIL FTQ EN ÉQUITÉ SALARIALE

Équité salariale

René Roy, secrétaire général FTQ
Responsable politique

Louise Michaud
AIMTA-869
9500, chemin Côte-de-Liesse
Lachine (Québec)
H8T 1A2
Tél. : 514-631-5389 syndicat

Suzanne Amiot
observatrice
Vice-présidente FTQ
C.P. 8888, bureau AR 030
succursale Centre-ville
Montréal (Québec)
H3C 3P8
Tél. : 514-987-3000 p. 8461

AIMTA – Nouveau frère d’arme

DÉC04

les 167 employés de SEA 2000 se sont joins à l’AIMTA

Philippe Lapointe

Le 1er décembre 2014, les 167 employés de SEA 2000 se sont joins à l’AIMTA.

Lors de la période permise de changement d’allégeance syndicale, ces gardiens et gardiennes de sécurité d’aéroport ont quitté la CSD pour se joindre à l’AIMTA, le plus gros syndicat de l’aéroportuaire et de l’aérospatial en Amérique du Nord.

Ils se joignent au syndicat qui représente Air Canada, Bombardier, Rolls-Royce, Boeing, Textron, etc. Plus de 8000 conventions collectives, une connaissance sans comparable du domaine.

Ce fut une campagne menée afin d’obtenir un syndicat démocratique, transparent, professionnel et toujours disponible. Cela nous fera plaisir de remplir nos promesses et de profiter de notre fort rapport de force à l’aéroport pour l’amélioration des conditions de travail de tous et toutes.

Nous tenons à remercier tous les membres qui ont donné du temps et de l’énergie pour rendre cela possible. Leur confiance et travail acharné a fait toute la différence.

Les recruteurs Philippe Lapointe et Robert Savoie ont pu compter sur une équipe dynamique et dédiée, ce qui donne de beaux présages pour la vitalité syndicale à venir.

Histoire -Le Syndicalisme Quebecois au 20ieme siecle

Le syndicalisme québécois au 20e siècle

Par Mathieu Noël, sous la supervision de Dominique Marquis, Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal, Université du Québec à Montréal

Création de syndicats québécois

Contrairement à la croyance populaire, le syndicalisme s’est développé au même rythme au Québec qu’en Ontario et aux États-Unis. Durant la première moitié du 20e siècle, les principaux syndicats québécois sont affiliés à des centrales américaines telles que l’American Federation of Labour (AFL). Afin de contrer l’influence américaine sur les travailleurs québécois, l’Église catholique encourage la création de syndicats catholiques. En 1921, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC) est fondée. Elle regroupe près de 80 syndicats. Les revendications de l’époque visent essentiellement de meilleures conditions pour les ouvriers et leurs familles : on exige une diminution du nombre d’heures de travail, une hausse des salaires et une meilleure réglementation du travail des enfants.

 

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